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« Akal » en amazigh signifie la terre. Pilier de la culture amazigh, le travail de la terre est un enjeu crucial pour les communautés amazighes du Maroc. Du Souss-Massa, aux abords de Berrechid, en passant par les plateaux de Kik du Haut-Atlas, des familles originaires du Haut-Atlas poursuivent un mode de vie cher à leurs origines. Pourtant, de nombreux problèmes liés à l’eau et à leur territoire pèsent sur ce choix de vie en milieu semi-rural.
Dans la ville d’Aouloz (région du Souss-Massa), l’accès à l’eau potable est limité pour les foyers. Les familles mettent en commun un accès unique à l’eau potable. De nombreuses familles utilisent encore un puits pour l’eau destinée aux usages domestiques. Depuis le séisme d’Al Haouz, de nombreuses familles ont émigré dans les villes du Souss-Massa et dès lors, une inflation du prix de l’eau et de l’alimentation pèse sur les ressources économiques des habitants. Toutefois, depuis quelques années les cultures bénéficient d’un dispositif de goutte-à-goutte qui permet une irrigation fluide. Alors qu’auparavant les cultures dépendaient des puits, ces-dernières sont redevenues le vivier économique de chaque famille grâce à une meilleure gestion des rivières voisines.
Aicha Id Lamine (31 ans) est arrivée il y a 14 ans à Aouloz. Mariée et mère de deux enfants, c’est elle qui gère les cultures et le bétail du foyer. Faute de moyen pour financer l’infrastructure d’assainissement, la famille doit partager avec la maison voisine les ressources en eau potable.
Sur le plateau de Kik (région de Marrakech-Safi), depuis les années 2000, chaque famille possède un puits pour irriguer ses terres. Le manque d’infrastructure restreint l’exploitation des quantités d’eau de chaque puits. Aucune rivière à proximité ne permet d’irrigation.

Le long d’une route aux abords de Berrechid (région de Casablanca-Settat), vivent 4 familles de la famille Id Mansour, une famille originaire du douar de Tizgui (Haut-Atlas).
Propriétaires terriens, leurs terres sont asséchées et eux croulent sous l’accumulation des taxes. Ils n’ont pas accès à l’eau de la ville pour permettre l’irrigation de leurs terres. Depuis 1972, ils sont menacés par les promoteurs immobiliers et ne disposent pas de permis de construire. Dans 2 ans, ils partiront à contrecœur et changeront de vie pour un mode de vie citadin.
